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Comment trouver ses premiers clients en Algérie ?

Jeune entrepreneur algérien serrant la main de son premier client dans un bureau en travaux, avec un drapeau de l’Algérie visible en arrière-plan, symbolisant le démarrage d’une activité locale.

Quand on démarre une activité, le plus dur, c’est souvent de décrocher ses premiers clients.

Et pourtant, ces premiers clients sont essentiels. Ce sont souvent eux qui croient les premiers en votre projet, et surtout, ce sont eux qui financent concrètement votre lancement.

En Algérie, comme ailleurs, créer son entreprise demande un effort initial important : enregistrement, équipement, démarches administratives. Une fois cela fait, il faut passer à l’étape suivante : trouver ses premiers revenus. Et rapidement.

« Quand on commence, on a déjà mis tout ce qu’on avait pour créer la société. On a un fonds de roulement qui peut nous faire durer un temps défini. Mais il faut rapidement commencer à générer des revenus. »

Dans cet article, nous allons tenter d’explorer quelques pistes concrètes, accessibles et réalistes pour trouver ses premiers clients en Algérie. Des méthodes simples, parfois évidentes, mais souvent négligées. Chacun trouvera son équilibre. À vous de voir ce qui vous correspond le mieux.

Activer son cercle proche intelligemment

Il ne faut jamais négliger la force de son entourage. Quand on débute, parler de son projet autour de soi peut débloquer des opportunités insoupçonnées.

Famille, amis, anciens collègues, camarades d’études… Selon votre parcours, votre premier réseau est souvent celui de votre entourage. Et c’est ce réseau qui peut devenir un levier immédiat pour générer du chiffre d’affaires : recommandations, premiers clients, ou même apporteurs d’affaires.

Mais encore faut-il bien le faire. Il ne s’agit pas de parler de ses doutes ou d’un projet fragile. Il faut adopter une posture professionnelle, présenter une offre claire et inspirer confiance.

« C’est normal de douter, mais ce n’est pas quelque chose qu’on doit communiquer au client. »

On parle souvent de la « love money » pour évoquer les proches qui financent les premiers investissements. Mais cette confiance peut aussi être commerciale. Car oui, la confiance est le principal point de départ d’une relation commerciale.

Et si vous êtes à la hauteur – voire plus – pour vos premiers clients issus de votre entourage, vous posez les bases d’une dynamique de recommandation solide.

Miser sur la crédibilité dès le départ

Soigner son image est essentiel, même lorsqu’on débute avec peu de moyens. Il n’est pas nécessaire de faire appel à une agence marketing ou de communication pour démarrer. Aujourd’hui, il existe une multitude d’outils gratuits en ligne qui permettent de créer un logo, de définir une identité visuelle, et de mettre en place une vitrine minimale.

Utilisez une adresse mail professionnelle. Créez une petite page vitrine claire. Ne cherchez pas à tout faire, concentrez-vous sur ce que vous maîtrisez. Une offre simple, claire, et bien présentée suffit amplement à rassurer un prospect et à générer de premières opportunités.

Il faut aussi être rigoureux et réactif. Répondre aux appels, aux mails, dans les meilleurs délais. Cela peut demander de changer certaines habitudes, mais c’est un effort qui fait la différence. En début d’activité, il faut en faire un peu plus, tout simplement.

Pour votre espace de travail, aménagez un lieu qui vous permet de recevoir vos clients ou, à défaut, travaillez dans un espace de coworking. Cela renforcera votre professionnalisme et vous évitera des charges inutiles.

Préparez votre discours, votre storytelling. Inspirez confiance dès les premières secondes, sans en faire trop. Il faut être professionnel, mais ne pas tomber dans l’excès qui pourrait générer du doute.

« Il ne faut ni en faire trop, ni pas assez. L’équilibre entre les deux vous permettra de décrocher vos premières affaires dans les meilleures conditions. »

Créer du contenu et des réseaux

Dès le départ, il faut utiliser les réseaux sociaux.

Avant même de commencer son projet, une fois que vous l’avez défini dans votre tête, commencez à chercher vos premiers prospects, premiers clients, premiers soutiens. Enrichissez votre réseau sur LinkedIn, positionnez-vous dans votre domaine, et commencez à publier.

Avant même l’identité visuelle, commencez à être visible.

Créez du contenu. Écrivez des articles pour améliorer le SEO de votre page. Publiez sur Instagram, Facebook, TikTok, selon la cible que vous visez.

Certains entrepreneurs partagent même, en toute transparence, la création de leur entreprise. C’est une stratégie de storytelling qui attire l’attention et génère de la confiance. Ils misent sur le personal branding et l’identité de leur entreprise.

Expliquez pourquoi vous avez créé ce projet. Quelles sont vos motivations, vos défis, vos réussites. Ce sont ces éléments-là qui humanisent votre démarche et rassurent votre audience.

Ensuite, au-delà des réseaux sociaux, n’oubliez pas d’enrichir vos réseaux réels. Participez à des événements professionnels, à la mesure de vos moyens. Vous pouvez très bien commencer par visiter des salons, faire le tour des exposants, découvrir vos potentiels concurrents ou partenaires, et pourquoi pas, décrocher vos premières affaires.

Si vous avez le budget, vous pouvez participer en tant qu’exposant. Mais le plus important, c’est d’être présent.

Chez Ikosim, nous organisons régulièrement des événements. À thème ou plus généralistes. Des entrepreneurs aguerris, d’autres qui démarrent ou encore en cours de réflexion, s’y rencontrent. Ils partagent leurs expériences, et parfois, ces échanges déclenchent les premières opportunités d’affaires.

“Certains entrepreneurs ont déclenché leurs premières affaires simplement en racontant leur histoire.”

Créer une première offre irrésistible

Quand on commence, il faut proposer une version simple, très accessible de son service ou de son produit.

Pourquoi ? Parce que cela permet de tester le marché, d’attirer les premiers prospects, et surtout, de confronter son idée à la réalité.

Ce que vous avez imaginé avant de lancer votre projet ne correspond pas toujours à ce que veut le marché. Le marché évolue, les attentes changent, et il faut savoir s’adapter dès le départ.

Une première offre, c’est aussi l’occasion d’obtenir des références. Des références qui rassurent les prochains clients, qui crédibilisent votre démarche.

Pour cela, il ne faut pas hésiter à proposer des conditions avantageuses : une offre de lancement, une formule découverte, ou encore une réduction spécifique. L’objectif, c’est d’être visible et compétitif dès les premières semaines.

Si vous travaillez avec l’administration ou que vous touchez au secteur public, cela peut se traduire par des offres taillées sur mesure, adaptées aux appels d’offres ou aux procédures spécifiques.

Dans tous les cas, pensez votre lancement comme un laboratoire. Il est normal de vouloir bien faire, mais il faut aussi accepter que tout ne soit pas parfait dès la première fois. C’est dans cette phase que vous allez ajuster votre modèle, affiner votre offre, et comprendre réellement vos clients.

“Vos premières affaires, ce sont vos premiers tests. Et parfois, il faut casser quelques pots pour lancer sa recette.”

Transformer chaque client en ambassadeur

Une entreprise ne peut exister sans ses clients. Et les premiers clients doivent devenir une priorité absolue.

Ce sont eux qui vont faire tourner la machine. Un client satisfait peut vous apporter dix nouvelles affaires.

Il ne faut pas hésiter à les impliquer. Soignez la communication, le suivi commercial, et surtout le service après-vente.

La relation client ne s’arrête pas une fois la vente conclue. Elle continue après.

Lorsqu’on débute, on est souvent seul ou avec une petite équipe. Cela permet de créer une proximité avec les clients, ce que les grandes structures n’ont plus toujours la capacité de faire.

Les clients aiment parler avec les décideurs. Cela les rassure. Les collaborateurs sont une interface, mais la relation de confiance se construit avec l’entrepreneur lui-même.

Créer une relation sincère, au-delà du business, peut faire toute la différence.

Il faut développer ses compétences commerciales. Et si ce n’est pas votre force, vous pouvez déléguer. Mais quoi qu’il arrive, l’attitude du dirigeant reste la clé de la fidélisation.

Offrir un accompagnement après la vente, c’est aussi se donner une chance de créer un lien durable. Suivi, extensions de garantie, bonus, programmes de parrainage : autant d’outils pour transformer un client en ambassadeur.

“Un client convaincu devient souvent un meilleur commercial que vous.”

Éviter les erreurs classiques

Vouloir vendre à tout le monde, à tout prix, est l’une des erreurs les plus fréquentes lorsqu’on démarre.

Il est essentiel de définir un positionnement clair.

Bien sûr, ce positionnement peut évoluer. En fonction de la demande, de la cible que vous touchez. Mais vous devez en rester cohérent.

Si vous proposez tout et son contraire, vos clients perdront confiance. Ils ne comprendront pas pourquoi vous défendez un produit haut de gamme avec autant de ferveur qu’un produit entrée de gamme.

Il faut une logique. Un fil conducteur.

“Le plus simple, c’est de choisir un positionnement et de s’y tenir.”

Soit vous êtes sur l’entrée de gamme, et vous adaptez votre offre autour de la compétitivité.

Soit vous êtes sur le milieu ou le haut de gamme, et vous misez sur la valeur, le service, l’image et la durabilité.

Il est normal de s’adapter aux budgets des clients. Mais c’est à vous de les accompagner, de leur faire comprendre ce qui fait la différence.

Autre erreur : attendre que les clients viennent à vous.

Vous pouvez mettre en place une stratégie de visibilité, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi aller chercher le client. Prospection, emails, participation à des salons, contacts directs. Tout cela est nécessaire, surtout au début.

Et si vous ne vous sentez pas à l’aise, formez-vous. Ou entourez-vous de collaborateurs qui sauront le faire.

Enfin, ne négligez jamais le suivi ni la relance.

Un devis envoyé ne suffit pas. Il faut s’assurer qu’il ait bien été reçu, compris, et qu’il soit bien interprété.

“Trop souvent, les clients rejettent une offre qu’ils n’ont pas vraiment comprise.”

Relancer, expliquer, accompagner. C’est ce qui vous permettra de transformer des devis en affaires.

Mon témoignage personnel

Quand j’ai commencé en 2014, j’avais deux services : la maintenance d’ascenseurs, et la fourniture et pose complète d’appareils neufs.

J’étais convaincu que l’essentiel de mon activité allait reposer sur la maintenance. C’était pour moi le plus simple à mettre en œuvre, avec peu de moyens.

Alors j’ai proposé les deux offres. J’ai lancé un site web, travaillé mon référencement, ouvert mes premiers comptes sur les réseaux sociaux.

Et très vite, j’ai été positionné en tête des recherches Google dans mon domaine.

“La visibilité, je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’apporte des affaires si rapidement.”

Un jour, alors que je n’avais pas encore terminé l’aménagement de mon bureau ni reçu tout le matériel financé par l’ANSEJ, j’ai reçu un appel pour un dépannage.

C’était un client devenu fidèle. Il fait encore appel à moi aujourd’hui.

À la suite de cette première affaire, un autre client m’a contacté pour un projet plus ambitieux, en fourniture et pose.

“Ce sont ces deux premiers clients qui ont lancé la machine. Ils m’ont apporté des affaires, mais surtout de la confiance.”

Grâce à eux, et à d’autres relations créées dans la durée, j’ai pu bâtir la réputation de mon entreprise. Avec très peu de moyens au départ.

J’ai simplement misé sur trois leviers : la visibilité, la réactivité, la confiance.

Bien sûr, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Mais ce qui compte, c’est d’être capable de répondre aux problèmes, de rester disponible, de trouver des solutions.

“En Algérie, la réactivité est un facteur décisif dans la relation client.”

Ce sont ces méthodes simples qui m’ont permis de construire une base solide.

Avec le temps, j’ai appris à me renouveler, à m’adapter à la demande, tout en gardant un positionnement clair.

Je dis souvent à mes clients : “La prestation que je vous propose, c’est celle que je choisirais pour moi-même.”

Ce niveau de sincérité, de cohérence, c’est ce qui renforce la relation client et fidélise dans la durée.

Bien sûr, j’ai été conseillé par des proches. J’ai appliqué toutes les méthodes évoquées dans cet article.

Et aujourd’hui, grâce à Ikosim, j’ai renforcé mon réseau, multiplié les opportunités et structuré l’accompagnement autour d’un véritable écosystème entrepreneurial.

Dans le prochain article, je parlerai plus en détail d’Ikosim, de notre mission et des événements que nous organisons pour créer de la valeur entre entrepreneurs.

Et chez Ikosim, comment ça se passe ?

Chez Ikosim, nous avons vu naître des projets, des collaborations et même des entreprises entières.

Notre espace n’est pas seulement un lieu de travail, c’est un réseau vivant où se croisent des profils variés :

Des porteurs de projet qui font leurs premiers pas.

Des entrepreneurs aguerris à la recherche de prestataires fiables.

Et des indépendants venus concrétiser une idée ou simplement chercher un environnement propice à la réflexion.

Nous organisons régulièrement des événements : networking, ateliers, conférences… Et très souvent, des opportunités d’affaires en découlent naturellement.

“À Ikosim, la rencontre précède parfois même l’idée.”

Un mot échangé dans un couloir, une carte de visite partagée après un café, une discussion autour d’un besoin… C’est parfois suffisant pour déclencher une première collaboration.

La mentalité algérienne joue aussi un rôle : il y a une vraie fierté à voir d’autres réussir, surtout quand ils reviennent de l’étranger pour investir ici.

“Donner une chance à un autre entrepreneur, c’est aussi croire en la valeur de notre pays.”

Et c’est ce que nous vivons chez Ikosim, au quotidien.

Conclusion

Lancer son activité en Algérie, ce n’est jamais simple.

Mais avec de la méthode, du courage et les bons réflexes, il est possible de décrocher ses premières affaires rapidement.

Les conseils partagés ici sont issus de l’expérience. Du terrain. Des réussites, mais aussi des erreurs qu’il ne faut pas répéter.

Créer de la visibilité, structurer une première offre, inspirer confiance, être rigoureux… tout cela n’exige pas forcément de gros moyens, mais demande de la discipline.

“Un client conquis peut devenir votre meilleur commercial.”

Et chaque affaire peut en amener d’autres si elle est bien menée.

Mon parcours m’a appris que tout repose sur la relation humaine. Et que l’entrepreneuriat commence souvent par un regard, une poignée de main, ou un premier message envoyé.

J’espère que cet article vous aura aidé à clarifier vos premiers pas.

À vous de jouer.

Kaidi Moussadek Yacine – Co-fondateur d’Ikosim Tech Hub

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